Petit archipel d'îles Equatoriennes, connues et reconnues pour être une réserve naturelle, notamment marine, parmi les plus riches du monde, et accueillant de nombreuses espèces rares ou endémiques.
Après deux tentatives ratées, dues au vent violent, nous atterrissons en début d'après midi dans la capitale, Puerto Baquerizo Moreno, sur l'île de San Cristobal, dans un tout nouvel aéroport. Nous sommes, comme très souvent, abordés par le propriétaire de logements que nous finissons par suivre après quelques négociations.
Sur la route de l'appartement où nous résiderons, notre hôte nous indique les bonnes adresses de la ville : boulangerie, restaurants gastronomiques et économiques, agences touristiques et clubs de plongée. Il nous raconte également que nous sommes sur l'île la moins visitée des 3 îles principales. Le nouvel aéroport a justement pour but d'amener les touristes à venir visiter cette île excentrée de l'archipel, ce qui nous a d'ailleurs permis d'obtenir des billets à prix attractifs...
Après nous avoir installés dans le petit appartement proposé, notre propriétaire nous fait monter à l'arrière de son pick-up et nous dépose à proximité de la Loberia, une plage réputée pour abriter des iguanes et des lions de mer. C'est donc là que nous faisons nos premières rencontres avec les animaux de ces deux espèces, mais également avec de drôles de lézards et quelques oiseaux...
En rentrant de cette première escapade, nous nous arrêtons dans le petit bourg pour nous renseigner sur les plongées à faire dans les environs. Finalement, aux vues des prévisions météos qui doivent se dégrader en fin de semaine, nous nous engageons à aller plonger sur le Leon Dormido (Lion Endormi) dès le lendemain.
Nous commençons donc notre deuxième journée par une petite sortie en mer.
Nous faisons un 1er arrêt le long de la plage de Cerro Brujo, histoire que notre guide de plongée nous montre le matériel et nous fasse faire une première immersion à 2 m de fond pour que nous puissions le tester et affiner nos réglages. C'est aussi pour nous l'occasion de faire un petit tour de PMT autour des récifs, mais la mer est un peu trop agitée pour que nous puissions profiter pleinement de la faune marine.
Ensuite, cap sur le Lion Endormi, bloc rocailleux sortant fièrement hors de l'eau, un peu comme le Diamant martiniquais.
Lors de notre première plongée, nous avons la chance de pouvoir observer une bonne majorité des espèces que nous espérions rencontrer ici, dont des requins des Galapagos, des requins pointe blanche, des requins pointe noire, un banc de requins marteaux, des tortues et une magnifique et gigantesque raie manta.
De retour à la surface, notre capitaine nous emmène faire un tour du rocher, en nous montrant tout particulièrement les différentes espèces de fous et de frégates qui nichent entre les rochers.
Notre deuxième plongée a été moins impressionnante que la précédente, et un peu plus difficile en raison du courant violent sévissant sur l'autre versant du rocher. Nous avons tout de même eu la chance de voir une tortue en plein repas, totalement désintéressée de nous et que nous avons pu approcher à quelques centimètres, ou encore un lion de mer, qui, au milieu de son plongeon à une vitesse vertigineuse vers les abysses, a pris le temps de faire une boucle autour de nous pour nous saluer.
Sur le chemin du retour, nous faisons un nouvel arrêt plage. Lucy descend se prélasser dans l'eau, tandis qu'Emile reste faire la sieste à bord. C'est l'occasion de voir une otarie chassant au bord de la plage, fusant à deux pas de Lucy, ou encore un Pélican pêchant tranquillement à côté du bateau.
C'est donc avec des étoiles plein les yeux que nous rentrons au port, cette demi-journée de plongée ayant comblé nos attentes. Nous seront même accueillis au port par des lions faisant les fous dans l'eau et quelques pélicans.
Nous achetons en passant nos billets pour l'île de Santa Cruz, principale île des Galapagos, pour le lendemain. Les environs du port et la petite plage du village sont totalement infestés de lions de mer qui se prélassent, endormis où ils peuvent, tantôt sur les marches, tantôt sur les bancs publics, tandis que les bébés otaries jouent entre eux ou tètent goulûment, non sans se faire régulièrement rabrouer par leur mère... un spectacle perpétuel dont on ne se lasse pas !
La traversée vers Santa Cruz est longue, et agitée. Le petit hors-bord qui assure la liaison n'offre aucun répit et plusieurs passagers se délestent de leur petit-déjeuner dans les sacs prévus à cet effet. Nous autres, aventuriers habitués aux voyages en mer, tenons bon. Mais, entre la courte nuit et la traversée difficile, c'est les jambes flageolantes que nous débarquons à Santa Cruz ! Heureusement, et une fois de plus, nous sommes abordés par une dame offrant l'hospitalité, et avec laquelle nous négocions une chambre à bon prix. Elle nous offre le taxi pour rejoindre son hôtel, et, n'ayant pas de chambre double disponible, nous offre de passer la nuit dans une chambre de 4, privatisée pour l'occasion. Le confort y est exceptionnel, la salle de bain géante (la douche est double, disposant de deux jets), et les propriétaires adorables. Comblés de pouvoir papoter avec nous en espagnol, ils nous font le topo complet des attractions et bons plans pour visiter l'île à moindre coût.
En fin de matinée nous tentons d'aller visiter un centre d'interprétation sur l'île, mais fermé en ce samedi. Nous nous rabattons donc, pour notre plus grand bonheur, sur le "centro de crianza" où sont élevés les bébés tortues géantes !
En plus des petites bestioles on y trouve des adultes dans de vastes enclos protégés. Elles sont absolument ÉNORMES (+ d'1 mètre et + de 200 kg, record à près de 450 kg) et peuvent vivre jusqu'à 200 ans ! Dommage que toutes les tortues (et animaux en général) soient protégées ici, il y aurait de quoi faire de super soupes...
Réveil de nouveau matinal, donc, le lendemain, et embarquement pour la 3ème île majeure des Galapagos : Isabella. La mer est déchaînée, bien pire que la veille. Les passagers prient pour que le bateau sombre et mette fin à leurs souffrances. Nous tenons le coup, profitant malgré nous du spectacle des passagers malades et du va et viens des sacs en plastique...
La ville principale d'Isabella est très particulière, car bâtie sur une coulée de lave ! Les roches fondues déchiquetées entourent les maisons dans cette zone désertique de l'île. Nous sommes transportés sur les hauteurs, retrouvant la jungle fraîche et humide, et au milieu de laquelle, cachés entre les fougères, nous découvrons les tunnels de lave. Ces tunnels ont été formés par la lave ayant refroidit en surface (formant les parois du tunnel), la lave en fusion s'étant déversée dans le boyau formé.
... puis un second arrêt dans une autre réserve de tortues géantes où ces dernières viennent nous voir spontanément car... c'est l'heure du repas ! Nous passons juste avant les employés du centre et les tortues se pressent à notre rencontre ! Sauf un couple en plein coït... On a notamment une pensée émue pour Madame Tortue qui, difficilement, doit subir les 250kg de Monsieur Tortue, qui prendra près d'une heure à faire son affaire, en couinant et râlant violemment...
Alors que nous réembarquons pour Santa Cruz, nous apercevons sur les récifs émergés à la sortie du port quelques pingouins ! Unique espèce que nous n'avons pas pu approcher et photographier convenablement de cette escapade aux Galapagos, ces oiseaux nous offrent donc une bonne excuse pour revenir un jour !
La traversée de retour est abominable, plus violente encore que l'aller. Cette fois-ci, nous nous sentons vraiment mal... mais tenons le coup, encore et toujours ! Merci aux croisières antillaises !
Rentrés à l'hôtel sur Santa Cruz, nous partageons notre soirée avec les français rencontrés la veille et avec lesquels nous allons manger dans un petit restaurant conseillé par le propriétaire.
Le lendemain, nous nous octroyons un peu de repos et une bonne grasse matinée jusqu'à 8h ! Nous allons ensuite visiter Las Grietas, petit canyon à l'eau translucide où nous faisons un peu de PMT. Sur le sentier nous y menant nous traversons quelques salines et profitons d'un superbe point de vue sur la baie.
Nous récupérons ensuite nos affaires à l'hôtel et réembarquons pour San Cristobal.
La mer s'est calmée, et la traversée se fait sans anicroche. Nous avons même la chance d'apercevoir des dauphins !
Nous passons nos 3 derniers jours sur San Cristobal, plus sauvage et attractive que Santa Cruz à nos yeux.
Nous y visitons le centre d'interprétation retraçant l'histoire de l'archipel, de sa découverte par hasard (c'est souvent le cas en mer...) à son usage de base Américaine lors de la 2e Guerre Mondiale.
Nous nous promenons aussi à Las Tijeretas, sentier menant en haut d'une colline offrant un superbe point de vue sur le sud de l'île, extrêmement bien entretenu, et donnant accès à une toute petite baie où nous nous adonnons aux joies du PMT au milieu des lions de mer, fous à pattes bleues, pélicans, hérons...
De retour en ville, nous passons des heures entières sur le bord de mer, à rigoler en regarder les petites otaries jouer, et les gros lions de mer dormir dans tous les lieux possibles et imaginables...
Nous avons même la chance de trouver un petit lézard... en train de se faire gober par un serpent !
C'est finalement sous la pluie que nous regagnons l'aéroport, après cette grosse semaine de spectacle naturel. Nous nous sommes épuisés pour voir un maximum de l'archipel dans le court délai dont nous disposions, et allons maintenant profiter d'un peu de repos sur le continent !
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