Cuenca - 30/04 au 03/05

Partis de Chiclayo vers 17h, c'est à 2h du matin que nous arrivons à la frontière Equatorienne. Le poste de frontière et bel et bien ouvert ! Et à cette heure matinale (ou tardive selon le point de vue), il n'y a évidemment personne. Nous faisons donc les formalités administratives avec une rapidité déconcertante avant de remonter dans le bus pour les 5 dernières heures de trajet.

Cuenca, 7 h du matin. Nous descendons du bus, un peu perdus et mal réveillés. Un gentil monsieur nous aborde et nous propose une chambre dans son auberge à un prix qui, selon lui, défie toute concurrence. Fatigués après notre nuit de bus et n'ayant aucune idée des prix dans ce nouveau pays, nous nous laissons tenter, au moins pour une nuit.

Nous passons la journée et le lendemain à nous reposer et à visiter la ville et ses marchés.

Chocolat équatorien, les grandes plaques étant destinée à être fondues en chocolats chauds.

Le jour suivant, nous décidons de nous lever relativement tôt pour aller visiter les plus grandes ruines d'Equateur, situées à une heure de la ville. Prêts à l'heure, nous nous apprêtons à sortir quand nous nous apercevons que la grille de l'auberge est fermée. Heureusement, le jeune qui "garde" l'auberge en l'absence du propriétaire est endormi dans la petite cour intérieure, la tête sur la table. Nous essayons de le réveiller gentiment. Il ne bouge pas d'un pouce, excepté pour émettre un ronflement sonore. Apparemment, il a du avoir une longue soirée bien arrosée ! On se met à le secouer un peu, puis beaucoup... Enfin, il entre-ouvre un œil ! Devant notre insistance, il finit par se lever, se dirige vers la porte... et au dernier moment bifurque vers sa chambre qui se trouve juste à côté de l'entrée et s'y enferme à double tour. Quel enfoiré !!

A tout hasard, nous demandons à un couple d'Argentins dans la cuisine s'ils savent où il pourrait y avoir une clé de la grille d'entrée. Nous fouillons tous ensemble le bureau d'accueil, les placards... Et on trouve un trousseau de clés ! Nous les essayons toutes... mais aucune ne correspond... Nous sommes donc enfermés dans l'auberge et devons attendre que notre gardien se réveille.

Dans l'attente, nous discutons avec les Argentins et les aidons un peu à préparer leurs empañadas qu'ils feront cuire à 11h à la boulangerie du coin avant d'aller les vendre au centre ville. Les ingrédients qui leur manquent ainsi que les plaques du boulanger leur seront livrés par des amis, à travers les barreaux de la grille...

10h30, pas de signe du gardien... Nous avons bien sûr loupé notre bus depuis longtemps, le dernier départ pour les ruines étant à 9h. D'autres hôtes souhaitant sortir se sont manifestés, mais sont retournés dans leurs chambres pour attendre. Les Argentins, eux, ont fini leurs préparations et commencent à s'inquiéter. 10h45, toujours pas de signe du gardien. Vraiment inquiets, les Argentins se mettent à taper d'abord doucement, puis de plus en plus fort sur la porte de la chambre du gardien. La porte s'ouvre finalement. L'Argentin entre, fouille le gardien, attrape les clés et nous libère !!!

Le programme de la journée étant tombé à l'eau, nous décidons d'aller visiter quelques villages pittoresque à une vingtaine de minutes de la ville.

Nous visitons notamment le marché de Gualaceo où nous goûtons à notre première spécialité locale : du cochon grillé, l'horneado !

Nous voyons également griller quelques cochons d'Inde, le fameux Cuy.

Avouez que c'est on ne peut plus appétissant... non ?

Le lendemain nous arrivons enfin à visiter les ruines d'Ingapirca. Construite originellement par les cañaris, elle devient Inca à la suite d'une longue lutte entre les deux peuples qui se conclut par le mariage de la princesse cañari avec l’empereur inca. Les ruines possèdent à ce titre des éléments appartenant aux deux cultures : habitations rectangulaires des incas, lieux de culte circulaires pour les cañaris...

Afin de finir notre séjour à Cuenca sur de bonnes notes, nous passons notre dernière soirée à l'un des concerts gratuits organisés par la ville, à quelques minutes de marche de notre auberge.