mercredi 10 juin 2015

Débuts Péruviens : Puno et Titicaca - 24 au 26/03

Après une rapide traversée de la frontière, où aucune difficulté ne nous a été faite (et où nous avons bien eu 90 jours de visa touristique sans rien demander aux douaniers péruviens), nous arrivons à Puno, berceau de la culture Inca : on raconte que le premier Inca, envoyé par le Dieu Soleil, serait sorti des eaux du lac Titicaca à Puno...

Vue sur le lac entre Puno et Copacabana



Bref, cette grande ville contraste fortement avec la petite Copacabana bolivienne, et n'offre pas de grand intérêt touristique.
On y trouve tout de même un bord de lac bien aménagé et... un supermarché ! Chose dont on avait oublié l'existence en Bolivie...


Toujours est-il que c'est le point de départ pour aller visiter les îles péruviennes du lac, véritables trésors touristiques.

Nous souscrivons à un tour de deux jours sur le lac, permettant de découvrir les îles péruviennes et comprenant une nuit chez l'habitant.

La première journée débute par la visite des îles d'Uros, archipel de plusieurs dizaines d'îles... flottantes ! Elles sont en effet artificielles, composées de blocs d'algues/roseaux et ancrées au fond du lac ! En cas de besoin - tempête ou attaque d'une armée ennemie - elles peuvent être déplacées.

Le principe de construction des îles nous a été expliqué avec la maquette ci-dessus : il s'agit d'une superposition d'algues/roseaux dans un sens, puis dans un autre sens perpendiculaire au premier et ainsi de suite... 

Tout est construit avec la même matière : îles, cabanes, bateaux... et même certains des souvenirs pour touristes !


 



Nous accostons sur l'une des îles - définie par la police touristique afin que chacun ait une chance de profiter du tourisme - où on nous présente les quelques familles et habitants, leur mode de vie...
Les enfants en bas âge sont déchaînés et passerons tout leur temps à sauter dans tous les sens en se battant entre eux et avec les touristes à coups de tiges des roseaux qui forment l'île.



Nous repartons ensuite en direction d'Amantani, l'île la plus peuplée du lac.


Nous sommes accueillis par un groupe de femmes en tenue traditionnelle. Elles seront nos "mamas" d'un jour. Notre groupe est dispatché, et nous sommes confiés à Fanny.

Nos mamas en tenue traditionnelle !
Ces tenues ne sont mises que pour l'accueil des touristes.

Fanny nous conduit donc à sa maison via les petits sentiers qui sillonnent le village, véritable labyrinthe étriqué et... magnifique !!!
Pas de route sur une si petite île, les différentes fermes et maisonnettes sont interconnectées par de petits sentiers où l'on croise autant d'adultes que d'enfants et animaux de la ferme... pittoresque et rafraîchissant !


La maison de Fanny et Ruben, son mari, est composée d'une cour centrale encadrée de la cuisine, d'une remise, et de deux zones habitables. Nous sommes logés à l'étage, ayant pour nous une grande chambre pour 4 à 5 personnes.
Autour du logement, champs de coca, de maïs... et l'unique collège de l'île.

Arrière de la maison.

La cuisine. A noter, il n'y a pas d'électricité dans les maisons ! 
La nuit, seule une lampe alimentée par batterie permet d'éclairer un peu la pièce principale.

Une fois installés, Fanny nous sert le déjeuner. L'île est végétarienne, vivant de ses cultures principalement, les animaux servant au travail dans les champs, de bêtes de trait, ou pour le textile et l'artisanat (chevaux - mules - bœufs et moutons). Nous avons donc droit à une soupe de légumes et quinoa, et à une poêlée de légumes avec du fromage frit, le tout accompagné de maté de feuilles de coca et de muña. Un régal en bonne compagnie. Émile a même émis l'hypothèse, pendant un court instant, de devenir végétarien s'il pouvait manger aussi bien tout les jours... Bien sûr, il a changé d'avis à la 1ère grillade rencontrée à terre !

Après le repas, mama Fanny nous mène à la place du village où nous attend le guide. Le groupe réformé, on nous présente rapidement les bâtiments alentours (mairie, église, école), les différentes (8) communautés qui vivent là, le système rotatif d'hébergement (roulement par communauté puis par famille, avec quotas) pour que chaque famille puisse profiter des bénéfices du tourisme, et, finalement, nous partons randonner !

 

La "balade" consiste à monter. Monter au centre de l'île à travers champs. Puis, une fois au centre, monter à nouveau sur la première colline abritant le temple à la Pachamama. Et ensuite, redescendre pour remonter sur la seconde colline où trône le temple à la Pachatata... il ne s'agit que de ruines, utilisées une fois à l'année par le chaman pour une cérémonie. Mais la vue depuis ces sommets est superbe ! On voit loin à l'horizon ! Notamment les nuages et la pluie qui fondent sur nous...



On redescend en vitesse et arrivons alors que les premières gouttes se mettent à tomber.

Nous passons la soirée à l'abri de la cuisine, échangeant principalement avec papa Ruben, ancien maire de la communauté qui nous héberge, sur des sujets variés, tels que l'agriculture, la géographie et la politique, l'Europe étant quelque chose de bien étrange et de difficilement compréhensible pour ces insulaires coupés du monde. Une soirée riche et très humaine, qui aide à relativiser sur notre monde...


Au petit matin, après une bonne nuit de sommeil, nous sommes gâtés pour le petit déjeuner : pancakes ! Et il est déjà temps de faire nos adieux. Mama Fanny enfile sa tenue traditionnelle et nous ramène au port où nous faisons une ultime photo souvenir avant d'embarquer avec le reste du groupe.



Notre dernier arrêt se fait à Taquile. Ici, tout le monde est en tenue traditionnelle : c'est la loi votée sur l'île !
Nous sommes débarqués au nord de l'île, et suivons un sentiers ramenant au centre où se situe le cœur du village.


Nous y visitons un marché artisanal, une petite exposition de photos sur l'île et ses habitants...

Notre guide nous emmène ensuite dans une maison un peu plus loin dans les hauteurs de l'île. Là, un jeune homme nous fait une démonstration de la fabrication du shampoing local, fait à base d'une plante de l'île. Il nous explique ensuite avec notre guide l'importance du tissage et du tricot pour eux, et nous montre les différents bonnets de leur costume traditionnel. En fonction du bonnet et de la façon de le porter, cela peut signifier qu'on est marié, en couple, à la recherche d'un partenaire, célibataire et content de l'être...


Après la démonstration, nous avons un peu de temps libre que nous mettons à profit pour nous promener avant de rejoindre notre embarcation et repartir. Nous croisons notamment des moutons et un colibri bien curieux.


 


Et ça y est, nos aventures sur le lac navigable le plus haut du monde sont terminées. Maintenant, direction les canyons les plus profonds de la planète !

4 commentaires:

  1. Gourmands comme vous êtes ça ne m'étonne pas que vous visitiez des îles flottantes...!

    RépondreSupprimer
  2. Ils ne cherchent pas une prof dans ce petit collège bien tranquille? Ca a l'air bien chouette en tout cas ce petit coin de calme sur les eaux.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu parles couramment Quechua et Aymara ? Ici l'espagnol est parlé par une poignée de familles... celle qui hébergent les touristes.

      Supprimer
    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

      Supprimer