mercredi 29 avril 2015

Sur la trace des dinosaures

Après nos aventures à Uyuni, nous gagnons Cochabamba puis Toro-Toro entre le 25 et 28 février.




Tout d'abord, et après une nouvelle nuit de bus (dont un changement de bus à 3h50 à Oruro... Et oui, ici, les bus partent à n'importe quelle heure !), nous débarquons dans l'immense ville de Cochabamba, 3e ville du pays.
Très vite, et comme souvent, les gens nous alertent (dans le bus, la gare, la rue) sur les dangers en ville et nous invitent à la plus grande prudence.
Comme toujours nous refusons de prendre un taxi et prenons la direction du centre ville à pied, 3 km plus loin.
Et, comme d'habitude, nous atteignons notre hôtel sans encombres.

Nous passons deux journées à errer en ville, visitant les rues coloniales et grandes places verdoyantes, et passant d'agence en agence afin de trouver un tour abordable pour nous rendre au parc de Toro-Toro.


Après coup, nous réalisons que nous aurions très bien pu partir seuls et économiser un peu d'argent...

Le troisième jour nous partons donc, avec les transports en commun, pour la ville de Toro-Toro, accompagnés d'une Bolivienne et d'une Argentine un peu plus âgée, venant toutes deux visiter le parc.
Nous avons fait le choix de partir en transports publics pour économiser un peu sur le tour, et cette décision constitue notre première attraction : le bus ravitaille la ville de Toro-Toro, et, à ce titre, embarque entre autre 500kg de farine, des lits, des centaines de litres d'eau et sodas, des bouteilles de gaz...


Le chargement prendra plus d'une heure... et nous partons avec autant de retard...

Nous débarquons à Toro-Toro vers 1h du matin. L'Argentine, Adrianna, nous fait sa première scène, personne n'étant présent pour nous accueillir. Alors que nous nous renseignons sur la direction à prendre pour rejoindre l'hôtel réservé par l'agence (qui se situe au bout de la rue...), le gérant arrive, et doit subir les foudres de notre "camarade"... Mais moins d'une minute plus tard, nous arrivons à l'hôtel et la fatigue prend le dessus.

Après une bonne nuit de sommeil (tout du moins pour nous), nous sortons de notre chambre à l'heure prévue pour le petit déjeuner et tombons nez à nez avec Adrianna qui est déjà dans tous ses états : le gérant de l'auberge lui aurait dit qu'il n'y a pas de guide et, qu'en plus, avec la pluie, il n'y aurai pas de tour possible aujourd'hui... Pour couronner le tout, notre hôte vient nous chercher pour nous emmener au petit déjeuner qui n'est pas à l'hôtel même. Pour notre amie, c'est un scandale : nous faire faire deux blocs à pieds sous la pluie est inimaginable, dramatique !!! Nous, on n'est pas super joyeux de sortir sous la pluie, mais au fond on s'en moque, et il semble que la bolivienne aussi...

Après le petit déjeuner on s'attaque au problème des activités et guides. Pour ce faire, notre hôte nous accompagne à la police touristique et à la guilde des guides, car ici, il est interdit d'aller où que ce soit sans guide. Au final, nous avons bien un guide pour faire ce qui était prévu et la pluie s'est arrêtée ! De notre point de vue donc, aucun problème ! Par contre, Adrianna, elle, n'avait pas compris que les activités se faisaient à pieds ! Elle est donc horrifiée de l'apprendre ! 10km (ou 1000 blocs pour reprendre son expression) aller simple, ça lui semble infaisable !



Nous commençons la sortie du jour avec une montée en pente douce vers l'une des principales attractions du coin : des empreintes de dinosaures fossilisées. Nous en voyons de différentes tailles et différentes sortes...



Nous continuons ensuite notre lente ascension en direction de la caverne de Umajalanta, considérée comme la plus profonde du pays, pour en faire une petite visite d'environs 2h. Ayant peur de rentrer à l'intérieur, Adrianna décide de rester dehors et de se reposer et profiter du soleil en nous attendant.


Équipés de casques et lampes, nous pénétrons dans les profondeurs de la cave... Enfin, pas si profondément que ça !! Après tout, nous ne ferons que 300 m dans la grotte, sur les plus de 4600 m de galeries souterraines et 140 m de profondeur.

Nous pouvons y admirer de nombreuses stalactites et stalagmites...




Notre guide, un peu sadique, nous fait passer par de tout petits boyaux où nous devons nous tortiller et nous traîner par terre alors qu'au final, lui passe par ce qui nous semble être de véritables avenues !!!



Nous découvrons aussi, en remontant vers la sortie, une rivière et des petites cascades souterraines qui ont donné son nom à la caverne !! Umajalanta veut dire eau qui coule en quechua.


Le retour au village de Torotoro se fait très tranquillement pour qu'Adrianna puisse suivre et nous arrivons de nuit, juste à temps pour le dîner !


Après un bon repas bien mérité, nous faisons un dernier effort pour voir la place principale du village sur laquelle il nous avait semblé voir quelques décorations amusantes...




 

Au deuxième jour, nous commençons également par des empreintes de dinosaures, mais plus grandes que celles de la veille.


Nous continuons ensuite notre promenade en remontant dans le lit d'une rivière quasiment asséchée au dessus de laquelle passent quelques ponts naturels.


Finalement nous quittons la rivière pour remonter plus rapidement et rejoindre un mirador sur un immense canyon de 250 m de profondeur !!! Malheureusement, la pluie viendra nous empêcher d'en profiter pleinement.


Sur le chemin du retour, notre guide nous montre quelques peintures rupestres dont l'interprétation nous semble un peu farfelue (s'il s'agit bien de peintures rupestres et non de faux... ).

Ici, le zigzag du milieu représenterait la rivière au fond du canyon et le petit zigzag au dessus les montages au loin... 

Finalement, bien que fatiguée, Adrianna a survécu à nos deux jours de visites et a même su en profiter ! Elle repart tout de même fâchée avec l'agence qui a tout organisé.

Pour le retour à Cochabamba, nous prenons tous les 3 un combi (similaires aux taxi collectif de Martinique) qui accepte de nous déposer directement à la gare de bus ! Mais juste avant d'y arriver, un incident survient : une fille installée à l'avant du combi se fait agresser, tirer les cheveux et voler son téléphone par la fenêtre ouverte sans que qui que se soit n'ait le temps de réagir ! Heureusement, la fille n'a rien. Sous le choc, nous redoublons de vigilance à la gare et réussissons à sauter dans un bus sans que rien ne nous arrive... finalement les locaux ont bien raison de nous avertir de prendre garde !

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