A deux, la manière la plus simple et la plus économique pour visiter toutes ces merveilles est de partir avec un tour organisé. Nous commençons donc par faire le tour des agences et tombons sur un italien qui fait de même ! Nous continuons donc nos recherches ensemble (pour bénéficier d'un meilleur prix) et signons pour ce que nous trouvons de moins cher en cette période de carnaval ! Et oui, ici, le carnaval n'est pas encore fini ! En fait, chaque ville fête le carnaval à des dates différentes en plus des dates officielles...
Le lendemain matin, nous inspectons le 4x4 que nous sommes sensés prendre en attendant des touristes venant du Chili ou du Pérou (les propos de la fille de l'agence de voyage n'étaient pas très clairs).
C'est l'un des modèles conseillés par les guides de voyage, et il y a bien des bidons d'essence et une roue de secours ! On est bon, on peut partir sans s'inquiéter !
Un peu en retard, nos 3 derniers touristes arrivent. Finalement, ce sont deux irlandais et une anglaise, profs d'anglais à Santiago del Chile qui arrivent directement de Lima au Pérou ! On peut comprendre le quiproquo de la dame de l'agence...
Notre guide charge nos avoirs sur la galerie du toit, et nous partons pour notre première attraction : le cimetière de trains à la sortie de la ville.
On peut y admirer des lignes de vieux wagons et locomotives à vapeur complètement rouillés.
Bien sûr, tout le monde grimpe dessus dans tout les sens... Et Émile ne se prive pas pour faire de même !
Ensuite, direction l'attraction principale : LE salar !
Nous y faisons différents arrêts afin de pouvoir l'admirer sous toutes les coutures possibles à cette époque de l'année (assez sec actuellement, alors qu'il est parfois inondé).
Pour terminer cette 1ère journée, nous traversons avec un deuxième groupe (c'est en effet courant, pour des raisons de sécurité, que les groupes restent deux par deux) une zone désertique et quelques champs de quinoa pour rejoindre l'hôtel de sel où nous dormirons.
Et oui, dans l'hôtel, beaucoup de choses sont faites en sel, un peu comme dans l'endroit où nous nous sommes arrêtés à midi au milieu du salar : murs, lits, décorations... Et les portes sont en bois de cactus !
Nous sommes accueillis avec un goûter et du thé, et avons une petite heure de temps libre avant le dîner : frites recouvertes de saucisses, oeufs, poivrons et tomates.
À la fin du repas, le guide du 2ème groupe vient nous informer du programme du lendemain, puis nous allons nous coucher avec, au loin, les bruits des locaux fêtant leur carnaval.
Le lendemain, comme prévu, nous nous levons à 7h pour le petit-déjeuner et sommes prêts à partir à 8h. Mais aucun des 2 guides n'est là. Émile jette un coup d'oeil dehors, pas de voiture. Pensant qu'ils sont partis faire une course ou quelque chose dans le genre, on les attend tranquillement. 9h, toujours personne... On commence à s'inquiéter et à poser des questions, mais personne à l'hôtel n'a l'air de savoir ce qui se passe. On regarde dans la chambre de nos guides : leurs sacs sont toujours là...
Finalement, le guide de l'autre groupe revient avec le 4x4 de notre groupe, et n'a vraiment pas l'air bien. Après interrogations, nous comprenons que les voitures des deux groupes sont à lui et que notre chauffeur, un cousin éloigné qu'il ne connaît pas plus que ça, s'est barré au milieu de la nuit avec la voiture de l'autre groupe, une voiture toute neuve d'à peine quelques semaines !! En s'en rendant compte ce matin, il est parti à la recherche de son gagne-pain ! En vain...
Nous ayant informé, au bord des larmes et totalement dévasté, il repart pour passer quelques coups de fils depuis une proche colline - on ne capte pas depuis l'auberge.
De retour, il nous dit que sa femme, la police et un nouveau couple véhicule/guide sont en route et que nous, nous pouvons repartir de suite avec lui dans notre véhicule. Malgré qu'on lui dise que nous pouvons attendre s'il le souhaite, il insiste pour repartir, les larmes aux yeux, et se jette avidement sur les feuilles de coca qu'on lui propose et qu'il mâche poignées par poignées !!! En une matinée, il aura consommé autant que l'italien en 2 semaines !!
Nous roulons longuement dans le désert, avant d'atteindre une première lagune où barbotent quelques flamants roses. Nous y pique-niquons.
Nous poursuivons ensuite notre route, montant petit à petit dans l'Altiplano Bolivien, jusqu'à un mirador sur les volcans environnants, dont un "semi-éveillé" : il fume joyeusement...
Nous passons aussi par 3 autres lagunes, toutes abritant leur lot de flamants roses.
En chemin, notre voiture nous fera même une panne en plein désert ! Mais, heureusement, notre nouveau guide assure ! En 10 minutes et deux bouts de scotch, problem solved, et nous voilà repartis !
En fin d'après-midi, nous visitons pour conclure cette folle journée une lagune connue pour sa couleur rouge, donnée notamment par les algues qui y prolifèrent : la laguna colorada.
Arrivés tardivement à cause des déboires de la matinée, notre logement pour la nuit n'est plus disponible à notre arrivée ! La réservation n'a pas tenu longtemps face aux hordes de touristes arrivés plus tôt ! Notre guide arpentera longuement tous les recoins du village-camp pour nous trouver, à notre groupe et à celui qui doit nous rattraper, deux dortoirs où dormir.
Comme la veille, nous sommes accueillis avec un goûter biscuits/thé suivit 1h plus tard par le dîner.
Nous commençons notre 3ème journée de très bonne heure pour aller voir des geysers au levé du soleil. Bizarrement, ils diffèrent beaucoup de ceux vus à El Tatio au Chili. Ici, ce n'est pas de l'eau, mais de la boue qui bout !!!! C'est aussi le sommet de notre expédition à 4870m d'altitude !
Nous visitons enfin une dernière lagune, la laguna verde, parfois verte en raison des algues/planctons/conditions météorologiques. Visiblement, ce n'est pas la bonne époque... le guide nous explique qu'il faut beaucoup de vent pour remuer le lac et faire remonter la couleur en surface...
Nous déposons ensuite nos amis irlandais et anglais à la frontière du Chili et entamons notre remontée vers Uyuni, faisant quelques pauses ici et là pour admirer des formations rocheuses/volcaniques, plus ou moins étranges, notamment Italia Perdida, qui tient son nom d'un aventurier italien parti explorer la zone... et qui n'est jamais revenu...
Très étrange... Des idées sur ce qui a pu se passer ?
Afin de finir notre séjour sur une bonne note, nous goûtons et adorons notre 1er lama, avant de repartir le soir même en direction de Cochabamba.
Vous avez goûté les feuilles de coca?
RépondreSupprimerSuperbe article!
RépondreSupprimerDe l'aventure... des paysages... de l'humain...
Photos ma-gnifi-ques ( Merci Lucy!)